Quillan, La Haute Vallée et les Jeunes
L’US Quillan Haute Vallée et les Jeunes
Elle remonte à très loin la première Ecole de Rugby, si des photos de « Jeunes » pratiquant le rugby figurent dans l’Historique de Quillan en page 1902 Naissance du Club, la première Ecole réellement organisée était l’Isard dans les années 1940 fondée par Monsieur Gosse.
L’Isard.
En 1949-1950, un sang nouveau et exclusivement local est apporté par des éléments de l’Isard. Les Barcelo, Rouan, Caussidéry, Bergeron, Boyer, Radaelli, Saunière, Jourda, Cartier formeront bientôt l’essentiel d’une jeune équipe dynamique et enthousiaste.
La longue histoire de l’U.S.Q. serait incomplète si on ne parlait pas de l’Isard. Seul vestige de cette époque, une banderole accrochée à une poutre de la maison du Rugby, les paroles de la chanson “l’Isard est la jeunesse, le sport et la gaieté” se sont envolées.
Après la guerre de 1939-1945, le sport scolaire est en pleine rénovation. Le décret de Novembre 1945 l’organise. C’est dans ce cadre qu’est né l’Isard, association sportive du cours complémentaire de Quillan.
C’est Louis Gosse, enseignant de cet établissement, qui en 1947, crée ce club omnisports. La première section fut une équipe de rugby.
Gageure quand on sait que cet établissement ne comptait que quelques 100 élèves, garçons et filles. Et cependant cette section de départ eût quelques notoriétés pratiquant le rugby à XII comme à XV dans une période où la lutte était rude entre les deux fédérations.
Les aides financières étaient maigres. La principale ressource était la vente de dixièmes de la Loterie Nationale. Le club avait obtenu une habilitation pour cette vente. Les entraînements avaient lieu le samedi après-midi dans le cadre du “plein-air”.
Dans le cadre scolaire, l’Isard rencontrait le lycée de Carcassonne, les Bleuets de Narbonne, le Lycée de Perpignan. Les jeunes de l’Isard rencontraient aussi une équipe managée par M Paul Barrière, Président de la Ligue de rugby à treize ( jeu à treize à l’époque).
Participaient à ces rencontres Raynier, Villanove, Dupuy, David et quelques autres.
La qualité du jeu de la formation “Isard” fit que M. Paul Barrière les invita à faire le match d’ouverture d’une demi-finale à XIII (Catalans – Roanne) sur le terrain de la Pépinière à Carcassonne (actuellement stade Albert Domec).
Mais comment l’Isard entra dans l’histoire de l’U.S. Quillan ?
- Jean Bourrel, propriétaire du stade, décède le 16 Octobre 1949, M” Bourrel, héritière fait labourer une partie du terrain de jeu jusqu’aux 22 mètres.
Un certain nombre de joueurs ont quitté le club. Presque plus de joueurs, plus de terrain. Les amateurs de rugby attachés à l’U.S.Q. font pression sur le Maire, M. Cazenove, pour l’achat du terrain. Par délibération du Conseil Municipal du 25 Mai 1950, l’achat est décidé. Il sera inauguré le 5 Juin 1955 comme stade municipal. Le déficit de joueurs sera comblé par les jeunes formés à l’Isard. Les engagements sportifs sont tenus. Le club est sauvé et l’on voit apparaître sur le stade les Henri Boyer, Jean Rouan, René Saunière, Henri Laffont et bien d’autres.
Dans sa période d’activité, Louis Gosse, en enseignant qu’il était, n’oubliait pas qu’une formation technique poussée était indispensable. Dans le cadre d’un stage U.F.O.L.E.P. organisé au C.R.E.P.S. de Toulouse, il y fait participer deux éléments de l’Isard : Rouan et Saunière.
A l’issue de ce stage, Fernand Cousteaux, chroniqueur sportif bien connu, futur rédacteur en chef de la Dépêche, suit ce stage. Il titre son papier :
“Deux jeunes Quillanais Rouan et Saunière, seuls éléments de qualités du stage rugby du C.R.E.P.S.”
“Actuellement se déroulent parallèlement, à l’Espinet, des stages de basket-ball (FSF) de football et de gymnastique (F.S.G.T) qui, comme le stage de rugby, s’adressent à de jeunes athlètes.
L’U.S.Q., la Haute-Vallée et ses jeunes
Implanté en Haute-Vallée depuis le début du siècle, avec comme porte-drapeau l’U.S.Quillan, puis le C.A. Espéraza et plus tard le C.O. Couiza, le rugby sport de masse a toujours attiré la jeunesse de toute la région. C’était le sport populaire par excellence. Les terrains, la rue, un pré, la cour de récréation. Le ballon : une pelote de chiffons ou luxe extrême une balle. Quant aux règles de jeu et à l’arbitrage, on les adaptait.
Le plus important était surtout le jeu fait d’improvisations, de passes, de feintes et de sain combat. C’était un plaisir partagé. Et tous rêvaient de porter un jour sur leurs épaules les maillots rouge et bleu de l’U.S.Q., bleu et blanc du C.A. Espéraza ou vert et blanc du C.O. Couiza et de défendre leur village et leur clocher.
La vie économique industrielle de la Haute-Vallée florissante à cette époque là permettait tous les rêves et fixait les jeunes au Pays.
C’est au cours des années 1950 que commença à se structurer le rugby chez les jeunes. La création de petits collèges ruraux n’y est pas étrangère, le rugby étant le sport roi à l’Ecole Normale de Carcassonne qui formait les Instituteurs et Professeurs de Cours Complémentaires.
Louis Gosse, directeur du Cour Complémentaire de Quillan en fut le précurseur avec l’association sportive scolaire “l’Isard”. Association dont on a parlé par son rôle dans l’histoire de l’U.S.Q. Les clubs conscients de l’importance que représentait la jeunesse pour leur potentiel joueur essayèrent de se structurer pour mieux fonctionner.
Des équipes de juniors et cadets se créèrent à Quillan et Espéraza. Vers la fin des années 50 et début des années 60 apparurent les premières écoles de rugby. Sous l’impulsion d’André Camboulives à Quillan, Henri Riu à Espéraza, André Ribéra à Couiza aidés par de nombreux bénévoles. Chaque club possédait sa propre école de rugby complète (toutes catégories) et participait à une petite compétition mise en place par la délégation départementale de l’Aude.
Au collège, les jeunes jouaient au rugby à 8 ou 15 dans le cadre de l’U.S.E.P. ou de l’U.F.O.L.E.P. Peu à peu, tout va basculer au début des années 70.
Messieurs Ribéra et Gosse avaient organisé des rencontres inter collèges (Quillan, Couiza, Chalabre, plus tard Limoux). Ces rencontres dans le cadre scolaire étaient ouvertes à tous, licenciés ou non et même des filles.
Le rugby était alors le sport roi, en Haute-Vallée, au niveau des jeunes. La récession industrielle en Haute-Vallée, les évènements de mai 68, la médiatisation du football, le développement des “sports loisirs” ne freineront pas l’effort en faveur des jeunes.
D’année en année, cependant les effectifs se réduisent, chaque club peine pour alimenter le réservoir jeune et bien fonctionner. Lors d’une réunion à Espéraza, Messieurs Maugard et Gosse, secrétaire général de l’U.S.Q., tirent la sonnette d’alarme après une étude sur la démographie de la Haute-Vallée en baisse sensible dans les 10 années à venir.
C’est en effet en 1962 que cette équipe de juniors a marqué le palmarès quillanais de son empreinte en remportant le titre de champion du Languedoc de sa catégorie.
Mais prenez note : les 23 équipiers présents sur la photo étaient engagés dans une poule où figuraient pour mémoire mais aussi référence, Béziers et Narbonne.
Les figures de proue du Languedoc ont dû baisser pavillon devant nos Quillanais et laisser au club rouge et bleu la place de leader de la poule.
Qualifiés pour le championnat de France, ces bons élèves du rugby de la haute vallée, après une rude sélection dans une poule de trois dans laquelle ils battirent Moissac et revinrent avec un nul devant Toulon, furent qualifiés pour disputer les huitièmes de finale.
Ces “bons élèves” durent s’incliner devant Lourdes (13-8) sur le terrain des protégés des Hautes-Pyrénées.
Si la victoire leur a échappé, elle aura eu le mérite de constituer une équipe de copains comme il en existe peu. Si la discipline était présente dans le groupe seul “parlait le cœur”. Il était certes difficile de faire une sélection au sein de ce groupe parfaitement homogène et ce d’autant que les remplaçants n’étaient pas, règlement d’alors aidant, les actifs momentanés de la sélection dominicale.
Il n’empêche que l’homogénéité du groupe, son ambiance collective, a favorisé l’éclosion d’une élite qui a fait les beaux jours de clubs de nationale 1.
Un devoir de mémoire qu’il était bon non pas de se rappeler mais bien de ranger dans le cartable des souvenirs de l’U.S. Quillan. Autre point, peut-être de détail, mais qu’il est bon d’ajouter à ce devoir, les événements placés entre 1960 et 1962 furent disputés sous la présidence de Paul Mullot, Louis Sicre étant le dirigeant dudit groupe qui faisait confiance absolue aux entraineurs René Saunière et Emile Albas, sans oublier le soigneur Epiphanie Sanchez. Décidément, c’était une année qu’il ne fallait pas oublier ! Dont acte.
Une équipe de rugby de minimes prometteurs , qui s’était brillamment comportée au Challenge JEAN GUY à Béziers en 1963 . Si malheureusement Georges CLAMENS nous a quittés trop prématurément , les autres sont , aujourd’hui , d’alertes septuagénaires.
De G à D , debout puis accroupis – Dillat-Salettes-Martre-Bosch-Clamens-Jean // Codina-Lacoste-Siffre-Bargas-Quérol .
L’entente jeunes en Haute-Vallée.
En 1975, une première ébauche d’entente entre les 3 clubs se dessine mais il faudra attendre quelques années pour faire enfin admettre au sein de la population et des clubs qu’une entente au niveau des jeunes était nécessaire, indispensable à la survie du rugby en Haute-Vallée.
Il fallait alimenter le creuset afin que les clubs puissent un jour y puiser les éléments de leurs équipes seniors. La position excentrée de la Haute-Vallée ne lui permettait pas de recruter chez les voisins éloignés.
De protocoles d’accord en protocole d’accord, l’Entente entre les 3 clubs se dessine.
En 1977/78, c’est la première ébauche d’Entente de tous les cadets de Quillan, Espéraza et Couiza regroupés à Espéraza.
Cette équipe composée de 28 cadets (8 de Quillan, 11 d’Espéraza et 9 de Couiza) et de 3 juniors première année d’Espéraza (autorisés à jouer avec les cadets) disputera le Championnat du Languedoc des séries régionales cadets B encadrée par Francis Font et André Ribéra, soutenus par les dirigeants des 3 clubs et les parents.
Une année de transition qui débouchera naturellement vers une Entente officiellement engagée auprès du Comité du Languedoc sous l’appellation “Haute-Vallée” lors de la saison 79/80 en cadets B.
Les obligations fédérales imposent à Quillan (2ème Division) une équipe juniors et cadets propre au club.
Tous les 25 cadets de l’époque (13 Quillan, 8 Couiza, 4 Espéraza) sont licenciés à Quillan, administrativement, mais dans l’esprit de tous, ils défendent les couleurs de la Haute-Vallée. D’ailleurs, pour symboliser cette alliance, ils évoluent en maillots à damiers noir et blanc.
Ainsi était évitée toute polémique.
Cadets de l’Entente encadrés par Font, Ribéra, Cathala
Ce fut ensuite le tour des juniors.
Des difficultés au niveau des écoles de rugby vont aussi pousser au regroupement.
C’est d’abord Couiza et Espéraza, Quillan restant seul. Les difficultés toujours grandissantes, on groupe d’abord les minimes sous le sigle “Minimes de l’E.H.V.” puis ce seront toutes les catégories avec l’A.R.P.A. “Association Rugby des Pyrénées Audoises”.
Messieurs Maugard, Gosse et Ribéra avaient compris que pour donner une identité à la Haute-Vallée, il fallait le concours des maires de la Région. Ce qui fut fait lors d’un repas au Château des Joyeuses à Couiza. Messieurs Mullot (Quillan), Lafitte (Espéraza), Aurifeuille (Couiza) étaient présents. L’A.R.P.A. venait de naître, M. Aurifeuille établissant l’ébauche de statuts.
Ceux-ci furent déposés à la Sous-préfecture de Limoux le 16/06/93 (J.O. du 30/06/93) Cet organisme officiel et autonome a un budget propre alimenté par les cotisations des clubs et les subventions des collectivités territoriales : mairies, Conseil Général et Régional.
Il a permis de présenter des équipes complètes dans toutes les catégories d’âge et de participer avec quelques succès aux diverses compétitions dans le cadre de la délégation départementale et du Comité du Languedoc.
Il a permis également à mettre en commun le contingent d’éducateurs disponibles.
Les entraînements du mercredi permettent de regrouper sur un même stade les joueurs d’une même catégorie cela grâce à un système de transport bien étudié. Après 8 années de fonctionnement l’A.R.P.A. est un élément important de la continuité du rugby en Haute-Vallée.
Nous indiquerons plus loin quelques moments forts des équipes cadets et juniors. De nombreux joueurs de l’Entente ont connu les honneurs de sélections régionales (Taddéi) voire même nationales (équipe de France juniors) prouvant ainsi que le niveau rugbystique de la Haute Vallée était de qualité et pouvait rivaliser avec les grosses écuries.
L’Entente a alimenté, comme le souhaitaient les dirigeants, les clubs de la Haute-Vallée. En presque totalité les clubs d’Espéraza et Couiza et en forte proportion l’U.S.Q. Et même si certains joueurs ont quitté la région pour des clubs plus huppés, ils ont fait honneur à leur pays d’origine : Eric Nicol à l’A.S. Montferrand, Michel Raynaud à Toulon, Eric Rodriguez à Agen… Ainsi des débutants aux juniors, tous les jeunes pratiquant le rugby se retrouvent au fil des années dans une même structure : la Haute-Vallée. Ils sont animés d’un même état d’esprit, d’une même ambition : faire perdurer le rugby dans cette terre d’Oc excentrée secouée par la récession économique. Une région qui veut vivre.
L’Entente au niveau des jeunes est parfaite. Dans un avenir plus ou moins lointain se poursuivra-t-elle au niveau supérieur ? Ceci est une autre histoire que d’autres raconteront. Le souci de former des jeunes est une constante depuis de longues années.
La saga des jeunes
L’organisation plus ou moins officielle de la Haute-Vallée au niveau des cadets et juniors date de ces quarante dernières années. Cependant, il y a plus de soixante ans que des équipes cadets et juniors ont vu le jour montrant bien le souci des diverses équipes de dirigeants de maintenir l’esprit rugby en Haute-Vallée. Il n’y a aucun rapport annuel d’activité qui ne mentionne cet impératif.
Cette politique va trouver sa récompense au niveau des cadets mais surtout au niveau des juniors par une décennie de suprématie de 1979 à 1989.
Mais dès 1963 sous la direction de MM. Barcelo, Péléato, R. Martinez, les représentants de la Haute-Vallée jouant en “Reichel” tenaient la dragée haute à Béziers. Dans cette équipe figuraient : S. Martinez – Salettes – Fabien – A. Codina – Pascual. S’intégrèrent ensuite Campillo – G. Jalibert – Monin – Bullich – Tournié – Courteau – Dalbo- Scampini – Carola – B. Sanchez.
Vers la consécration.
Il a fallu une longue période d’incubation pour que l’entente prenne corps.
Dès la saison 1976/77, les juniors qui jouent en Reichel (sommet de la hiérarchie des juniors) sont qualifiés pour le Championnat de France. En 16ème de finale, ils battent Dijon mais s’inclinent en 8ème devant Agen.
C’est à partir de là que les résultats sportifs attesteront de la vitalité de l’Entente. En l’espace de dix ans, pas moins de sept titres, dont celui de Champion de France Balandrade, viendront enrichir le palmarès du club doyen.
1980 – La génération des Février, Nicol et Milles pointe à l’horizon ; une génération façonnée en amont par un éducateur de premier plan André Ribéra lorsqu’elle a fait ses classes dans la catégorie cadets.
1982/83 – C’est la consécration. Sous la houlette du duo Clément-Astor, c’est une formidable aventure que va vivre un groupe bourré de talents dont les deux moteurs ont pour nom Eric Nicol (le créateur et réalisateur) et Christian Milles (le fédérateur). Dans la phase finale, tour à tour Mazamet, Carcassonne, Côte Vermeille, Bagnères de Bigorre et Saint-Jean-Pied de Port vont subir la loi des Ententistes.
L’histoire retiendra le formidable quart de finale joué contre Bagnères, véritable finale avant l’heure.
Le Challenge des Provinces
Parallèlement au Championnat de France, Quillan est engagé en Challenge des Provinces (ex Challenge Patachon). Un challenge parfaitement organisé avec une formule originale qui permet à chaque club, à différents niveaux (challenge, coupe A, coupe B, coupe C) de meubler les saisons sans être éliminé prématurément. A divers niveaux (challenge, coupe A, …) Quillan est souvent à l’honneur.
En 1979/1980, Quillan gagne le Challenge des Provinces.
En 1984/85, une nouvelle génération prend le pouvoir. Celle des Planel, Breyne, Casteiltort, Cazals. Et les résultats s’inscrivent dans la lignée de leurs glorieux prédécesseurs. Jean-Paul Fabre et André Rouzaud sont les nouveaux éducateurs.
Deux défaites honorables en Coupe des Provinces face à Grenade (9/4) et surtout en championnat face au futur vainqueur Béziers (16/3) sont prometteuses.
En effet, dès la saison suivante en 1985/1986 si les seniors vivent une saison noire, les juniors redorent le Blason. Les “cartons” retentissants en début de saison comme celui infligé à Lavelanet 82/0.
En coupe A du Challenge des Provinces, les coéquipiers de Christophe Gaston vont effectuer un parcours parfait : 16ème Prades (44/6) ; 8ème Béziers (48/0) ; quart de finale Pamiers (22/4) ; demi-finale Bourg en Bresse (26/6) ; finale à Beaumont de Lomagne, Quillan bat Bergerac (23/13).
Chaque match a ses moments d’émotion, parfois de cascades de rebondissements, mais certains marquent les esprits. C’était le 11 mai 1987, 16ème de finale du Championnat de France juniors, une rencontre H.V.E. contre La Valette, sur le terrain de Saint-Gilles (Gard).
Voici la relation du match par le correspondant local : “Impressionnants par leur morphologie, leur détermination survoltée, quelque peu trop d’ailleurs, les avants de la Valette, dès le début imposaient l’épreuve de dissuasion et de force, surprenant un pack audois plus léger mais pas pour autant moins déterminé.
Et cette débauche de jeu, qui n’excluait pas des moyens peu orthodoxes, devait porter ses premiers fruits puisque la mi-temps était atteinte sur le score de 16 à 3 en faveur des gars du littoral.
Et pourtant, l’on allait assister au phénomène inverse, au retour époustouflant des Ententistes. Les avants, qui avaient plié sans rompre, se refaisaient une santé et prenaient du poil de la bête, châtiant à leur tour leurs adversaires et à partir de là l’espoir renaissait. Et ce fut alors l’essai libérateur de Colombiès, à la soixantième minute.
Interceptant avec beaucoup d’opportunisme une balle varoise dans ses 22 mètres, le jeune et brillant centre, après une course folle de 80 mètres, émaillée de slaloms intelligents, pointait au milieu des poteaux un essai transformé par Cazals. Et comme ce même joueur avait, à la quarante troisième minute, réussi une pénalité, à 16 à 12, rien n’était vraiment perdu.
Un drop de 50 mètres
S’engage alors, dans les vingt dernières minutes, une course poursuite vraiment prenante et insupportable. La guerre des nerfs est engagée. Les Audois reprenaient l’avantage à la marque et une option sur la victoire, toujours par la botte meurtrière de Cazals, auteur d’une pénalité à la soixante deuxième minute, et d’un drop, à la soixante dixième minute : 18 à 16 et plus que dix minutes à jouer.
Coup de théâtre, à la soixante dix neuvième minute, sur pénalité jouée à la main par les avants varois, aux 5 mètres audois, le pilier Lanfranchi marquait : La Valette 20 – E.H.V. 18.
Alors que l’on jouait les arrêts de jeu, une pénalité accordée aux Audois, aux 40 mètres, en moyenne position, voyait Cazals échouer dans sa tentative. Remise en jeu par le demi d’ouverture de La Valette, Cazals, au centre du terrain, réceptionnait bien et ajustait un drop de 50 mètres avec un flegme britannique, beaucoup d’à-propos et une force de frappe extraordinaire et, du même coup, assurait la victoire de ses couleurs (21/20).”
A Saint-Chinian, en finale, Quillan écarte facilement Villiers sur Marne (48/0).
L’année suivante c’est la qualification en Crabos. Un échelon supérieur est gravi. Béziers et Narbonne s’inclinent, mais Quillan chute en 8ème face à Colomiers.
Les Juniors de l’Entente Champions de France Balandrade 1983.
Sylvain Astor et Guy Clément Entraîneurs
Un trophée sans partage
En 1986/87, 87/88 et 88/89, les juniors sont Champions du Languedoc dans leur catégorie. Ils ne pourront pas continuer leur succès, ce trophée n’existera que ces trois saisons. Un régime sans partage.
Jean-Louis Tailhan (Educateur),Taureau,Reggazoni,Assens ), Raynaud ?,Tisseyre,Mata,Casails, Alandry, Sorgesa,Marques.
Accroupis: Mazella,Picassou Garbuse),Canut,Caux, Audouy, Pesquet, Cassareuil, Delmas, Serny ,Ruiz, Dezarnaud, Denarnaud, Jean-Paul Fabre (Educateur).
En 2001-2002 2 équipes Cadets sont en compétition, une à 15 et une à 12
Une Equipe engagée en Teulière et une Equipe venant en grande partie du foot engagée dans le championnat à 12.
On n’a plus retrouvé autant de licenciés que cette saison là
Le Challenge Grand Sud.
Le Challenge des Provinces a disparu remplacé par le Challenge Grand Sud qui regroupe toutes les équipes juniors du Sud de la France. Là encore les juniors de l’Entente vont se distinguer.
Les voilà en demi-finale. Celle-ci a lieu à Espezel contre Laroque d’Olmes. Après une partie houleuse, les Ariégeois s’inclinent par 25 à 6. La finale, le 1″ avril 2000, a lieu à Domazan contre les Gersois de Fleurance.
C’est par le score de 11 à 8 (un essai de Viguier et 2 pénalités de Toumazet) que Quillan remporte le trophée. Février et Rouger étaient les éducateurs de cette formation avec comme encadrement MM. Marty, Piques, Bourrel et Rouzaud.
Cadets 2003-2004
Les cadets alimentent les juniors.
Les cadets ne jouissent pas de la publicité faite autour des juniors ; leur public est surtout constitué de parents. Ils souffrent d’un calendrier mal distribué. Une compétition qui débute trop tôt, alors que la rentrée scolaire se termine à peine. Des arrêts lors des congés scolaires et cela amène à faire jouer ces jeunes lors des matchs internationaux.
Au niveau cadets, il y a souvent (et c’est un bien) des stages de détection. Cela pose des problèmes d’accompagnement en milieu de semaine. Qui ? les parents ! ils travaillent comme d’ailleurs les éducateurs.
Enfin, pour terminer ces généralités, la saison se termine trop tôt pour les équipes dont les performances ne leur permettent pas de continuer.
Dès 1964, les cadets de l’U.S.Q.E. participaient aux finales du Challenge “Formica” en compagnie de formations de haut niveau comme le Racing Club de France, le Stade Français. En 1965, Quillan emporte le challenge. Ils seront Champions du Languedoc en disposant de Béziers par 5 à 0.
On remarquera sur la photo, les Salette (ex-joueur de Narbonne, actuellement dans le “staff” de ce club) et Codina (futur équipier premier de Quillan).
Les cadets de la Haute-Vallée ont souvent souffert d’un effectif réduit et ce malgré les efforts de leurs éducateurs et accompagnateurs, Messieurs Milles, Salinas, Breyne, Delbourg,… et suivant les saisons complété par Messieurs Brousse, Casteiltort et aussi Ribéra et Font.
Pour la saison 82/83 les cadets de l’Entente étaient engagés en cadets A, en compagnie de Narbonne, Carcassonne, Castelnaudary, Sigean, La Nouvelle et Béziers. Ces adversaires de valeur leur ont barré la route du championnat. En repli le Challenge Vitalis-Brun. Ils seront finalistes de ce challenge.
En 85/86, Messieurs Ribéra et Canut assurent l’encadrement sportif tandis que Messieurs Serge Laffont et Jean-Michel Cathala sont les responsables de la liaison avec les clubs. Résultats excellents en Championnat du Languedoc, qualification pour le Championnat de France.
C’était la première fois qu’à ce niveau, une équipe de la Haute-Vallée disputait la Coupe Nationale des Cadets. Passant les 64ème brillamment, ils devaient échouer en 32ème éliminés par le règlement après un match nul.
Actuellement les cadets disputent le Championnat Régional avec des hauts et des bas, sous la conduite de Messieurs Barou, assisté comme éducateurs de Messieurs Jeanfreu, Moresqui et Raynaud.
Les entraînements ont lieu sur le terrain municipal de Couiza. Les éléments de cette formation, venus de toute la région, ne disposant pas de moyens de transport, pose le problème du retour dans les familles.
Cadets Teulière Champions du Languedoc-Roussillon.
On connaît bien sûr les quatre titres de Champion de France glanés par les équipes seniors.
Celui de l’équipe juniors Balandrade agrémenté de trois titres consécutifs de Champion du Languedoc, plus trois Challenges des Provinces et le récent Challenge du Grand Sud.
Mais au niveau des cadets, il n’y avait pas de trace récente de récompense.
C’est désormais chose faite au terme d’une saison en tout point remarquable.
Tout avait commencé avec un sans faute en phase de brassage (huit victoires et un match nul) devant Lunel, Rivesaltes, Pic Saint-Loup, Gruissan et Carcassonne.
Dans la deuxième phase (poule de quatre avec Millas, Sigean et Servian-Boujan), nos cadets se classeront deuxième, devancés au goal-average particulier par Servian. La phase finale régionale s’annoncera passionnante. Succès en 1/8″face à Pic Saint-Loup (53-8), en 1/4 face à Rivesaltes (30 – 5), en demi-finale contre Millas (5-3). En finale, l’Entente venait à bout de Servian au terme d’un match indécis (5-0) et ramenait le fameux Bouclier régional au pied des trois quilles. Par la même, l’objectif affiché en début de saison, à savoir la participation aux Championnats de France Teulière était atteint.
Les deux premiers tours étaient passés sans encombre aux dépens de Tournon-Tain et Grézivaudan, équipes du Comité des Alpes. On le sait, les phases éliminatoires ne donnent aucun droit à l’erreur, aussi le huitième de finale perdu (9 – 6) face à Nogaro (certainement une des équipes les plus modestes de la compétition) marquera la fin d’une aventure et laissera un goût d’inachevé.
Ce groupe cadets de qualité (cinq éléments sélectionnés dans les équipes de l’Aude, du Languedoc et Pôle Espoirs), dont l’amalgame 1″ et 2″ année s’était effectué très rapidement sous la houlette du duo d’éducateurs Stéphane Pinel et Régis Raynaud, encadrés par Lucien Barou, Jean-Louis Bourrel et Claude Jeanfreu, méritait certainement mieux.
Ainsi va souvent la dure loi du sport.
Les juniors Champions Grand Sud
Après la terrible désillusion vécue lors de la finale du championnat du Languedoc face Olonzac (10-14), les Juniors de l’Entente Haute-Vallée qui n’avaient jusque là connu aucune défaite, n’avaient qu’une seule idée en tête, décrocher comme leurs glorieux aînés en 2000, le Bouclier du Challenge Grand Sud.
Dirigés par Stéphane Pinel et Michel Moresqui, les “rouge et bleu” ont été l’auteur d’un parcours remarquable. Fort de l’expérience acquise lors de l’obtention du titre de Champion du Languedoc lorsqu’ils étaient cadets (2004), ils n’ont pas laissé passer l’occasion.
D’autant que, pour cette finale jouée contre “Bleu Blanc” soit l’Entente Capestang-Quarante-Puisserguier, nos juniors avaient un avantage psychologique puisqu’ils avaient remporté les deux joutes de la deuxième Phase du Championnat.
Un esprit de corps. A Bram. Le 28 mai, les quillanais dans le premier acte avec l’appui précieux du vent font la course en tête pour mener 18-3 à la pause. En deuxième mi-temps, les Héraultais vont grignoter leur retard et viendront mourir à trois points (18à15).
Les “rouge et bleu” ayant fait montre en fin de match d’un esprit de corps et d’une défense acharnée. Ce succès couronne une génération douée dont la plupart allait passer senior.
Et dans le même temps donnait un peu de baume au coeur aux dirigeants, à l’image du Président Ch. Maugard : « Je pense que, dans la période difficile que traverse le club phare de la Haute-Vallée, voilà qui nous donne une bouffée d’oxygène.
Les Juniors champion du Grand Sud, les Cadets qualifiés pour le Championnat de France sont de grosses satisfactions. Merci et bravo aux éducateurs de l’école de rugby, des Cadets et des Juniors. Pour Quillan et la Haute-Vallée de l’Aude, aujourd’hui, le bonheur est dans le pré ».
Le Parcours. 8″ de finale : Quillan-Argelès-Gazost (18-12), 1/4 de finale: Quillan-Decazeville (11-10) 1/2 finale, victoire sur Palavas (23-12 ; 4 essais Nova (2), Do Nascimiento, Bonafos, 1 pénalité Amouroux) Finale. Victoire sur L’Avenir Bleu-Blanc (18-15 ; 2 essais Ferrer et Cartier, 2 pénalités et une transformation Amouroux)
Le groupe : Joan Bergé, Rémi Alonso, Florent Rey, Mathieu Pons, Jonathan Donacimento, Joris Fiol, Guillaume Canavy, Julien Nova, Arnaud Estel, Sébastien Amouroux, Maxime Sellier Benoît Rousset Frédéric CartierLionel Ferrer Guillaume Bourrel, Rémi Labéda Mathieu Castel Lionel Alvarez, Jonathan Oseiasibey, – Béranger Campillo, Claude Darthenay Rémi Raynaud, Benoît Bonnet Denis Guallar Gauthier Bonafos, Romain Richard.
Les années se suivent et se ressemblent. Après le titre du Challenge Grand Sud des Juniors la saison dernière, c’était cette fois au tour des Cadets de l’E.H.V de briller et d’étoffer un peu plus encore le palmarès du club doyen de la Haute-Vallée.
Après un parcours sans faute en poule de brassage (8 Victoires), et une deuxième phase tout aussi remarquable, les protégés d’Olivier Clément et Régis Raynaud vont se qualifier pour la finale du championnat du Languedoc-Roussillon en battant Millas (3-0) et retrouvent Elne, une vieille connaissance, club qu’ils avaient battu à deux reprises.
Finale donc sur le terrain de Pézilla la Rivière. Devant une forte colonie de supporters « rouge et bleu », nos cadets dès le coup d’envoi occupent le terrain adverse et multiplient les temps de jeu, mais se montrent maladroits et fébriles. David Bras manque une pénalité. Son vis-à-vis l’imite quelques instants plus tard lors de la seule incursion des catalans dans le camp audois.
La domination des « rouge et bleu » va enfin se concrétiser. Après un rush des avants, Jérémy Abbes marque en coin (19ème). Nos cadets sont alors irrésistibles et obligent Elne à concéder une pénalité aux 15 mètres face aux barres, qu’Hugues Sailhan transforme comme à la parade (23ème).
La conquête s’équilibre. Les quillanais n’ont pas la maîtrise en touche et perdent beaucoup trop de ballons.
La mi-temps est atteinte sur le score de 8-0 pour l’Entente Quillan Haute-Vallée. Les « jaune & bleu » Catalans vont, dès la reprise du jeu, montrer qu’ils ne sont pas là par hasard. Le combat devant jusque là largement à l’avantage des « rouge & bleu » s’équilibre.
Le buteur catalan réduit le score à sa 4ème tentative (51°). Sur un contre de 50 m, Elne est sur le point de marquer mais la défense de l’Entente Quillan Haute-Vallée fait bonne garde. L’horloge défile et l’Entente Quillan Haute-Vallée semble tenir son titre.
Dernière action : sur un ultime déboulé, les catalans s’affalent dans l’en-but « rouge & bleu ». L’arbitre accorde l’essai, et Elne égalise (59ème) : 8-8. Le buteur catalan manque la transformation.
Après deux minutes de temps supplémentaire, fin du temps règlementaire. Prolongations ? Eh bien non, le titre du Languedoc-Roussillon 2007 sera partagé selon le règlement qui stipule qu’en cas d’égalité lors de finale jeunes le bouclier est la propriété des deux finalistes et ce sont donc les deux capitaines qui ont levé le trophée devant la tribune. L’Entente Quillan Haute-Vallée, au bénéfice de son meilleur classement durant la phase de poules, a tout de même l’honneur de ramener le précieux bouclier en ses terres : la fête n’en sera que meilleure…
Qualifiés pour les phases finales du Championnat de France Teulière, nos cadets baisseront pavillon, le dimanche suivant face à L’Isle Jourdain. Quoiqu’il en soit quelle belle saison !
Ont participé à l’aventure :
Mathias Allard, Jérémy Abbès, Lucas Antech, Thomas Audabram, Théo Albéro, Medhi Azous , Sébastien Azam, Enzo Barrabès, Mickaël Beauchamp , Tony Bonnaure, Mathias Blanc, David et Romain Bras, Nicholas Carter; Béranger Casail, Boris Castel, Romain Costes, Baptiste Delmas, Grégory Delsol, Pierre Escur, Cédric Guigner; Bastien Labéda, Ludovic et Pierre Manzanéda, Thibault Pineau, Julien Pons, Axel Robert, Mickael Romera, Hugues Sailhan, Florent Vandenbusch. Entraîneurs : Olivier Clément et Régis Raynaud. Encadrement : Jean-Louis Bourrel, Claude Jeanfreu et Bernard Labéda.