1902 Naissance de l’US Quillan rugby à XV

 

Quillan Rugby

De la naissance du club aux années fastes.

Photo de gauche:

Une équipe de jeunes Quillanais pratiquant le rugby au début du vingtième siècle.

Photo ci-dessus:

1902 Pépinière de joueurs Audois.

Les élèves du petit lycée de Carcassonne furent les premiers à apprendre les règles de footbal-rugby. et à créer ensuite une équipe chacun dans s a ville.

Ce fut le cas pour Messieurs Louis MOULINES et Jules BONNEL à qui l’on doit la naissance du rugby à Quillan au tout début du vingtième siècle.

 

Le premier terrain de rugby à Quillan, situé dans la quartier des Américains, près do Col du Portel

 Quelques années plus tard, début des années 1920, chemin de la coopérative.

 

Stade Jean Bourrel route de Carcassonne, milieu des années 1920 à son emplacement actuel.

Stade Jean Bourrel milieu des années 1960, les tribunes venaient d’être construites

Stade Jean Bourrel de nos jours

L’éveil du club,et vers un premier titre (1902-1922)

D’après “Cent ans de Rugby à Quillan” Ouvrage coordonné par Louis Gosse Président de l’association “Les Amis du Centenaire”.

Dans la Haute Vallée, c’est lui le roi! Au cœur de la cité des Trois-Quilles, le rugby tient un rôle important depuis plus d’un siècle.

C’est dimanche! Un grand nombre de supporters férus de ce noble sport envahit le stade. Là ils retrouvent avec plaisir leurs “Champions” qui manient avec plus ou moins de dextérité le ballon ovale. Le rugby, c’est tout un siècle d’événements qu’il évoque. Une époque qui commença en 1902…mais, faisons un peu d’histoire…

Le rugby prend racine en Haute Vallée en 1902 (1898 affirment d’autres). Le premier match eut lieu à Quillan sous l’impulsion d’un groupe d’étudiants quillanais fréquentant les établissements de Mirepoix, Foix, Carcassonne, Toulouse. Ils prirent l’initiative d’organiser une rencontre Quillan- Couiza. Le premier Derby Haute-Vallée est resté légendaire car nos talentueux rugbymen se retrouvèrent incomplets et disputèrent ce premier match à moins de douze.

C’était vraiment assez incongru comme football-rugby, mais qu’importe, l’initiative était heureuse, car immédiatement, la jeunesse locale prit goût à ce nouveau sport. Cette première équipe vit le jour grâce à l’initiative de joueurs comme Jules Bonnel, Léon Goize, Louis Moulines, Laurent Ronso, Jules Truilhet…

Ces ardents propagandistes ne tardent pas à recevoir le concours de Léon Capela, Carbonneau, Louis Cartier, Adrien Pons etc…pour implanter ce jeu malgré le manque de terrain règlementaire. Les premiers matchs se déroulèrent sur un terrain exigu appelé “Le Poteau” sis face au dépôt des machines. Au gré des évènements on se transporte successivement sur le terrain de Marty (actuellement les Américains puis sur celui de Boyer (route de Ginoles), pour finir sur celui mieux adapté de Pons-Nicoleau (anciens établissements Gleizes). Le jeu de l’époque se pratiquait à 12, l’arbitre avait une petite corne à vélo en guise de sifflet.

Le deuxième match et premier  à l’extérieur eut lieu à Couiza sur l’actuel stade des Joyeuses contre l’équipe locale formée et dirigée par le fils du maire, M Laffont. L’US Quillan triompha. L’année suivante match à Quillan sur le terrain “Les Poteaux” contre des scolaires de Carcassonne les locaux gagnèrent par 8 à 3. A noter que le premier essai symbolique marqué par Quillan le fut par Cablat.

US QUILLAN

Le livre du Centenaire

Heureusement pour nous, il fut suivi de beaucoup d’autres.

Ainsi naquit l’US Quillanaise qui, arborant son maillot noir avec une bande verte, mit en évidence sa valeur athlétique, son adresse et son courage. C’est dans les années 1907/1908 qu’il perdit son caractère universitaire et un bureau fut alors constitué avec pour siège le café Pech (Actuellement Le Palace siège actuel du club US QUILLAN-LIMOUX) sous l’impulsion d’un nouvel arrivant d’Albi, Mr. Jean Robert, joueur de qualité. Mr. Robert est resté dans l’esprit de chacun comme le véritable promoteur du rugby quillanais. A cette époque l’équipe comprenait Adrien et Pierre Pons, Louis Courtejaire, Robert Dénarnaud, Robert (capitaine) et d’autres dont les noms se sont perdus avec le temps. Quelques matchs eurent lieu contre les équipes de Chalabre, Puivert.

C’est à ce moment là qu’apparurent les premiers spectateurs qui commencèrent à s’intéresser à ces matchs virils, quasi inconnus à l’époque. Une quête effectuée dans le public rapporte la somme modique de 10 francs. Vers 1908/1911, le maillot devint blanc avec une bande verte pour devenir par la suite à damiers noirs et bleus.

On peut se demander les couleurs actuelles “rouge et bleu” alors que les couleurs de la ville sont “jaune et bleu”. Monsieur Bourrel ( Président mécène du club) grand amateur de chevaux avait une écurie à Paris. Les couleurs de la capitale sont “rouge et bleu”. Dès 1911 le jeu de l’US Quillanaise s’améliore. Aussi en 1912, Quillan était Champion du Languedoc 2 ème série, ce qui était déjà une belle performance vue le nombre et la qualité des clubs en présence. L’équipe championne était formée de Pierre Pons, Louis Tailhan, Eugène Carbonneau, Adrien Pons, René Marty, Cauquil (capitaine et ouverture) Léon Capella (mêlée) Emile Pousse, Jean Robert, Jean Marty, Jules Bonnel, Garric, Gratien, Emile Courtejaire, Laurent Ronso, Caux et Delpech. La guerre Pendant la première guerre mondiale, L’US Quillan est mise en sommeil.

Elle reprit son activité en 1918 sous la présidence de Mr. Moulines puis de Jean Bourrel entourés de MM. Peyre, Boutes, Ronso, Bousquet, Chaubet, Ferret etc…C’est ainsi qu’animée par un comité dynamique et bien soutenue par la population des Trois Quilles, l’Union Sportive Quillanaise après une très brillante saison devenait pour la première fois en 1922 Championne de France de 3 ème série en battant en finale l’avant-garde de Soustons par 10 à 3 au terme d’une fameuse partie dont tous les témoins ont gardé un souvenir inoubliable. L’équipe Championne de France était formée de Chabaud, Sylvestre, Massette, Castel (capitaine) Doumergue, Colomiès (ouverture) Lauze (mêlée) Peyre, Brunet, Beaumel, Rivière, André, Amouroux, Cauneille et Capella.

Spectateurs et Dirigeants devant les tribunes en bois

US Quillan championne 3 eme série

US Quillan Champion de France 3 ème Série 1922

US Quillan équipe début des années 1920

Image de droite.

9 mars 1924. Match sur le terrain Chemin de la Coopérative. Les 3 Quilles en fond.

Champion du Languedoc 1923-1924

Matc Championnat du Languedoc à Quillan, Terrain de la Coopérative

Quillan Finaliste Championnat de France 2 èm Série 1923-1924

US Quillan 1924-25

US Quillan près de l’Eglise

En route vers les 3 finales

Pour tenter de mettre un frein à la violence sur les stades, la Commission des Qualifications adopte le 22 juin 1924, un règlement draconien

qui prévoie de sévères sanctions.

Mais de nombreux et fâcheux incidents continuent à émailler les matchs, dépassant parfois les limites du tolérable.

Plusieurs rencontres sont demeurées dans les mémoires. A la Pépinière, lors d’un match décisif pour la qualification aux demi-finales en 1923, les équipes de Carcassonne et de Toulouse s’affrontent violemment, l’arbitre est frappé sur le terrain et menacé à la sortie. Après la terrible finale de 1925 à Toulouse qui opposait Perpignan à Carcassonne, un journaliste Géo André écrivait dans le Miroir des Sports: “Le jeu carcassonnais fut horrible! Les jaune et noir ressemblaient à ces guerriers francs qui nouaient leur chevelure pour mieux combattre. Cette finale ayant donné un résultat nul fut rejouée une semaine plus tard à Narbonne dans une ambiance franchement hostile qui ressemblait à certains jeux de cirque de l’époque romaine. Perpignan l’emporta par 5 à 0, au terme d’une partie où tous les mauvais coups furent permis; il y eut autant de batailles sur le terrain qu’autour.

A cette époque, Quillan rêve de gloire! C’est à ce moment là que le célèbre industriel audois originaire d’Espéraza Jean Bourrel décide de constituer une grande équipe. Cet homme, par sa ténacité et sa grande volonté, fera de Quillan la capitale du rugby français. A la tête d’une florissante entreprise de chapeaux Thibet, il en a les moyens et compte en faire profiter son projet. D’ailleurs, il déclarait: “Je suis certain d’avoir plus de publicité en disputant le titre de Champion de France qu’en placardant des affiches”.